APUNKALYPSE NOW: TRAMHAUS + HIDE + ASTAFFORT MODS + HOBOKEN DIVISION

Tramhaus est la sensation post-punk audacieuse de la ville agitée et toujours innovante de Rotterdam. En l'espace d'une existence relativement courte, le groupe a réussi à se faire un nom bien au-delà des frontières de sa ville natale. Marqué par son expérience joyeuse et énergique, le groupe a prouvé qu'il était capable de transmettre ce message à la fois sur scène et sur disque. La musique de Tramhaus ressemble à la bande-son d'une histoire vivante, mystérieuse et dangereuse. Il n'y a pas de place pour se reposer, le groupe vous emmène avec lui dans une course de vitesse pleine d'émotions et d'euphorie, menée par des chansons épurées et enflammées, mélangées à des tonalités fragiles et abstraites. Tout ce spectacle est alimenté par la relation quasi symbiotique entre les cinq membres du groupe.

Dans la famille The Limiñanas, je demande le musicien live. Il s'agit d'Alban officiant sous le pseudonyme HIDE qui est chanteur multi-instrumentiste autodidacte et qui a accompagné le groupe dans de nombreuses tournées et de collaborations hors normes dont avec Anton Newcombe. Cette année, il décide de sortir de l'ombre avec l'arrivée de son album nommé Seven Heaven.

Une fois de plus, HIDE sort de l'ordinaire avec douze compositions denses et magnifiquement orchestrées. Notre protagoniste réussit à raconter des histoires en musique ayant a la fois une dimension intimiste et universelle avec des arrangements taillés sur mesure faisant effet sur « Antelope » qui ouvre le bal avant de prendre le large avec des thématiques introspectives sur « A Night » et sur « Summer & Smoke ».

Tour à tour progressif et intense avec également des pièces lancinantes à l'image de « Magic Crossroads », « Letters » ou bien encore de « My December Dream », ce voyage musical impressionne d'emblée. C'est sans compter sur le talent protéiforme de HIDE qui sort du lot avec son éclectisme et sa vue sur le romantisme propre à lui. Et quoi de mieux que de se laisser guider par la grâce de « Last Night » et de « Walk » ou la conclusion en spoken-word de l'ensorcelante « Moscou Nice » ? Ce Seven Heaven est d'une bonté absolue qui nous laisse bouche bée de la première à la dernière note. «Les Oreilles curieuses»